REALISME RDC - POLITIQUE ET SOCIETE - KINSHASA

NGBANDA HONORE, « SANS PAPIER »

La revue GRANDS LACS, dans son numéro de décembre 2006, délivre ce scoop : NGBANDA Honoré « sans papier ». Alors pour nous croyant au REALISME CONGOLAIS – RDC – ou même Zaïrois, nous nous sommes posés différentes questions sur le devenir de notre compatriote congolais, ancien conseiller spécial du Président MOBUTU.

Sans rentrer dans sa situation personnelle, LE REALISME CONGOLAIS ne peut que partager ce malheur qui frappe notre concitoyen NGBANDA HONORE. Ce qui nous frappe encore plus dans ce scoop ; que d’ailleurs nous ne pouvons démentir ou affirmer, car nous ne sommes pas détenteur de la vérité, sauf si l’individu concerné càd Monsieur NGBANDA nous confirme ou infirme cette information; que bientôt nous ; petit citoyen congolais ou zaïrois, ferons la queue à la préfecture ensemble avec NGBANDA pour obtenir la régularisation de nos papiers d’identité.

Mais nous ne pouvons s’immiscer dans sa vie privée, mais plutôt  dans « sa vie matérielle » ou son existence légale car être un sans papier signifie vie dure en Europe. Imaginons pour une personne, habituée au luxe et au pouvoir, que cette personne devienne un commun de mortel congolais en Europe ;  bientôt peut être nous lui retrouverons dans bureau d’assistant social pour réclamer une aide comme un pauvre type. Bientôt peut être nous lui trouverons aux funérailles de notre chef ABBE PIERRE, fondateur de l’Emmaüs ; qui nous a toujours défendu en matière de logement ; pour réclamer un logement HLM. Que l’âme de l’Abbé PIERRE, celui qui nous a toujours défendu repose en paix. Mais en même temps celui de notre ancien Président, soit disant président à vie car il ne pouvait jamais être un ex-président, ne doit pas avoir la  conscience tranquille.

Si cette information s’avère fondée,  nous pourrions alors constater la fin d’une époque, surtout des Mobutistes, ayant mis Le Congo par terre, car leur devise était : Après moi (MOBUTU), c’est le chaos. 

Et bien, notre défunt Maréchal JOSEPH DESIRE MOBUTU SESE SEKO WA ZABANGA l’avait prédit et qui est chose faite aujourd’hui ! Qui peut dire mieux !!!  Le chaos est là.  Ce chaos frappe aujourd’hui notre compatriote NGBANDA.

LE REALISME CONGOLAIS comprend ou constate, ce jour que, NGBANDA HONORE   subi comme tous congolais ou congolaises (rajoutons zaïrois ou zaïroises) les fameuses prédilections de notre Feu Président MOBUTU ; qui à l’arrestation de LUMUMBA, ligoté bras derrière le dos comme un voleur ou bandit représentant un grand danger public ; avait déclaré que « LUMUMBA est fini … ». N’est-ce pas il annonçait déjà sa mort prochaine.  Pire est de constater que des années plus tard, MOBUTU rehausse sa victime LUMUMBA comme héros national !!!

Mais à travers ce qui arrive à notre concitoyen, ancien conseiller spécial, nous congolais ou zaïrois, devons garder pied sur terre car tôt ou tard les principes de la pesanteur et de gravité finiront par s’appliquer. « Descendre par terre » est toujours foudroyant et pour notre concitoyen NGBANDA, comme il était très haut, le choc doit être terrible !!!

Nous comprenons encore le choc qu’à notre compatriote NGBANDA,  sa famille et ses proches !  C’est vrai,  la vie est dure même sera très dure pour le nouveau venu au « club de sans papier » !  Dans notre esprit de patriotisme, nous soutenons notre compatriote NGBANDA et devons lui apporter aide et assistance, même si en son temps, celui-ci avait la grande réputation de nous bastonner !!! Ah, notre cher TERMINATOR comprend finalement qu’ « après MOBUTU, c’est le chaos » et ce chaos frappera tout congolais ou zaïrois, sans même faire exception à son conseiller spécial !!! MOBUTU nous a maudit.

Sans commentaire de notre part, LE REALISME CONGOLAIS –RDC - reproduit l’article en question car celui-ci fait partie du patrimoine congolais.

A vous de juger,

LE REALISME CONGOLAIS

Déc. 06 - Grands Lacs

L’ancien Conseiller spécial du Maréchal Mobutu en matière de sécurité, Honoré NGBANDA NZAMBO KO ATUMBA, qui se distingue par un anti-kabilisme excessif, se trouve désormais dans de mauvais draps avec la décision du gouvernement togolais de lui couper l’herbe sous les pieds. Dans une lettre datée du 30 octobre 2006 et envoyée à toutes les missions diplomatiques du Togo à l’étranger, le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères  et de l’Intégration Africaine charge les diplomates de son pays d’informer les autorités compétentes de leurs juridictions respectives de l’annulation du passeport diplomatique n°D9000348 de Mai 2004 délivré à Honoré Ngbanda, en qualité de Chargé de missions à La Présidence de La République Togolaise.

D’après des sources, c’est sur instruction du Président Faure Gnassingbé lui même que cette décision a été prise. IL n’est donc pas exclu que le Chef de l’Etat togolais a déblayé le terrain avant son arrivé à Kinshasa afin où il a rehaussé de sa présence lors de la cérémonie d’investiture du Président Joseph Kabila Kabange.

Mais, comment le Congolais Honoré NGBANDA a-t-il pu se procurer un passeport diplomatique togolais avec rang de Chargé de missions à La Présidence de La République ?

Selon certains milieux diplomatiques, il s’agirait là d’un usage auquel recourent parfois les Etats lorsqu’il est question d’accorder certaines facilités à une personnalité, même étrangère, devant rendre certains services, le cas Ngbanda n’est donc pas une première. A la seule différence qu’en s’acharnant contre le Chef de l’Etat congolais, l’ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu en matière de sécurité gênait le pouvoir en place dans son pays d’origine et en même temps les rapports entre Lomé et Kinshasa.

Au bout du compte, Faure Gnassingbé avait un choix à opérer entre un Etat et un individu. Voilà qui enlève à Honoré NGBANDA le privilège de se rendre partout à travers le monde en brandissant le passeport togolais et de jouir de l’immunité accordée aux diplomates.

Pour mémoire, feux les Présidents Mobutu sese seko du Zaïre actuel RDC) et Gnassingbé Eyadema du Togo ont entretenu de leur vivant des relations personnelles plus que fraternelles.

L’excellence de leurs relations s’est manifestée lors de la chute du régime Mobutu, le 17 mai 1997. Dans son exil forcé, Mobutu avait trouvé comme première terre d’asile le Togo avant d’être accueilli au Maroc du Roi Hassan II où il a rendu son dernier soupir.

Tirant profit de ces relations privilégiées, les proches du Maréchal Mobutu ses ont considérés au Togo un peu comme chez eux.

Du reste, le Maréchal du Zaïre possède des biens au Togo. Pour les autorités togolaises, quoi de plus normal que d’accorder certains facilités à ceux qui se réclament de l’héritage de ces deux grands hommes d’Etat africains qu’ont été Mobutu et Eyadema. Entre temps, la roue de l’histoire tourne et la donne politique a changé. Au Togo trône le fils d’Eyadema ; et à Kinshasa règne le fils du tombeur de Mobutu. Les deux jeunes Présidents ont certainement une vision évolutive des relations diplomatiques entre les deux Etats. Autres temps, autres mœurs dit-on.

Cinaza

Déc. 06 - Grands Lacs

NGBANDA HONORE, « SANS PAPIER »

La raison du soldat congolais est toujours la meilleure.

Dans notre surf, nous sommes tombés par hasard sur le blog d'un citoyen congolais et celui-ci nous émerveille par le cliché d’un « soldat ».

Cela faisant partie du patrimoine congolais, nous le reproduisons pour vous.

Merci à Cédric KALONJI

30 juin 2006, aujourd’hui est un jour spécial. Nous commémorons le 46e anniversaire de l’indépendance du Congo. En sortant de chez moi ce matin j’ai vu en premier un soldat de l’unité d’élite de l’armée faisant la ronde dans la rue. Comme vous le voyez sur la photo, il est terrifiant.

Observez bien son bel uniforme et ses bottes spéciales. Tout ce qui lui manque c’est la raison. Et oui, Il est fou mais comme tout bon soldat congolais, il sait se faire de l’argent sur le dos de la population. Il exige aux passants de vider leurs poches s’ils ne veulent pas recevoir sur la tête la barre de fer qu’il a entre les mains.

Personne pour l’inquiéter, il tourmente ainsi librement la population et ne s’arrête que lorsqu’il juge qu’il s’est fait assez d’argent. Qui me contredira si je disais que c’est une scène que l’on ne peut vivre qu’au Congo ? Ça me manquera trop si je partais un jour du pays.

Que reprochez-vous à GIZENGA ?

Depuis que ce Monsieur Antoine GIZENGA, a fait son come back, la presse de tout bord ne cesse de faire couler l’encre au sujet.

Certains qualifient GIZENGA d’illettré ou soit disant illettré. Voila un extrait publié sur le site APERECO : « Gizenga serait illettré ». « Les différentes personnes (candidats à la présidentielle, membres du PPRD, congolais présents lors des accords de Sun City ou autres) qui livrent cette "information" aux congolais ne se voient  accordée généralement qu'une oreille distraite, un sourire amusé bref pas beaucoup d'attention……. »

« Quelques "intellectuels" se perdent en discussion, supposition, analyse pour imaginer ce que sera le gouvernement sous la direction du fameux patriarche qui d'après des sources concordantes serait bel et bien quasiment illettré !!! Ou du moins beaucoup s'accorde à dire qu'il ne réunit pas les capacités physiques et mentales pour une telle mission…. »

D’autres ne voient en lui que l’incarnation de la bêtise au sommet de l’Etat.

I. Un bref aperçu sur la personne de GIZENGA   

^[]Chef du Parti solidaire africain, Gizenga a été Vice-Premier ministre en 1960 et 1961 et Premier ministre de la rébellion en 1961. Son gouvernement à Stanleyville(Kisangani actuelle) a été reconnu par 21 pays d'Afrique, d'Asie, et d'Europe de l'Est en février 1961.

Il a été emprisonné à Bula-Mbemba de janvier 1962 à juillet 1964 et de nouveau d’ octobre 1964 à novembre 1965. Il a vécu en exil de 1965 à 1992. Il fonde, durant sont exil, les Forces démocratiques pour la libération du Congo (FODELICO).

En 2006, il se présente à l'élection présidentielle congolaise de juillet, comme candidat du PALU. Ayant obtenu 13,06% des votes au premier tour, il est troisième de l'élection et devrait être l'arbitre du second tour entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba. Il est arrivé en tête dans sa province natale, le Bandundu.

Le samedi 30 septembre, il aurait signé à Kinshasa un accord de coalition qui viserait à faire élire le président Joseph Kabila au second tour des élections présidentielles prévues pour le 29 octobre. L'accord prévoirait aussi l'attribution du poste de Premier ministre à un membre du Parti Lumumbiste Unifié d'Antoine Gizenga. Pourtant, des proches de Gizenga démentent même après les élections ce genre de manœuvres. Le 30 décembre 2006, il est nommé premier ministre par le président Joseph Kabila...

II. Son poids dans l’échiquier politique congolais

Trois points seront développés tenant à son âge, à ses capacités intellectuelles et à la formation du gouvernement

Son âge : Antoine Gizenga, né le 5 octobre 1925 à Mushiko(Bandundu), il est âgé de 81 ans. C’est vrai son âge est avancé. Mais cela est aussi vrai car il y a eu un sérieux renouvellement de la classe politique congolaise après le départ de MOBUTU.

Bien que son âge peut être considéré comme un handicap physique quant aux  fonctions qui seront les siennes,  nul d’entre-nous ne pourrait se soustraire à l’idée que son âge aussi constituerait une garantie pour nos jeunes institutions de la troisième République.  A cet effet, nous pensons qu’il  incarnera les premières valeurs issues de l’indépendance en 1960. N’est-ce pas à l’époque, le monde nous avait promis un grand pays ? Mais cet idéal a été vite balayé, comme vous le saviez, par la lutte interne au pouvoir. De cette cacophonie, jaillira MOBUTU avec sa fameuse déclaration que « l’Armée a pris le pouvoir …»

Malgré ses 81 balais, il assurera ses fonctions. La première raison simple est que la constitution de la troisième République ne fixe pas une limite d’âge pour les fonctions du premier Ministre. Alors n’interdisons pas là où la loi n’interdit pas ! 

La deuxième raison tient à notre vision africaine de l’exercice des responsabilités. Saviez vous qu’ « un jeune homme débout regardant à l’horizon,  n’aura pas la meilleure vision d’un vieil homme assis. »  Où est alors notre respect envers les vieux comme notre culture africaine nous enseigne ?

Ses capacités intellectuelles : Certes, son âge est avancé par le mécanisme naturel du vieillissement, mais nous ne pouvons l’écarter. Pour GIZENGA, son intelligence et ses capacités intellectuelles ne pourraient être mis en doute sous prétexte de manque de diplôme.

Bien que « toute comparaison n’est  pas raison », notre Héros national LUMUMBA n’était pas universitaire et personne n’a jamais mis en doute ses qualités intellectuelles.

De prime à bord, GIZENGA a travaillé avec LUMUMBA. Croyez-vous que s’il était ILLETRE, comme l’APERECO le fait savoir sur son site, LUMUMBA aurait-il accepté de collaborer avec celui-ci ?

LE REALISME CONGOLAIS prend position : NON  Nous déplairons encore ce genre de désinformation et démagogie que nos compatriotes profèrent à l’encontre de GIZENGA. Nous avons que le combat politique est dure mais pas jusqu’à ce point, de commettre un homicide intellectuel pour effacer un concurrent.

La formation du gouvernement : Plusieurs sources nous annoncent que GIZENGA doit jouer à l’équilibriste pour aménager les susceptibilités des uns et autres. Mais les plus féroces, annoncent que GIZENGA ne rassure pas ! 

Mes chers compatriotes, notre troisième République est toute jeune et devons les uns et les autres mettre la main ensemble pour la consolider. La constitution, la loi ne sauraient réglées les différents problèmes posés dans l’immédiat ou dans l’avenir.    

Comme vous le saviez la composition d’un gouvernement n’est pas un acte facile. Surtout dans notre cas, cette équation est exposée par plusieurs inconnus que Monsieur GIZENGA Premier Ministre doit tenir compte.

Il doit faire participer ou reproduire la réalité de la composante qui forme sa majorité. Si son gouvernement sera d’union nationale, comme nous le souhaitons, à ce compte, Le Premier Ministre devra penser à l’ensemble des partis ou mouvements politiques congolais.

Nonobstant  cette réflexion, Le Premier Ministre doit tenir compte de l’équilibre régional.

A votre avis, faisant la somme de ces différentes règles ou précautions que doit prendre Le Premier Ministre, vous pouviez affirmer que composer une équipe gouvernementale est  simple ?  Non, car nous pensons que cet acte exige réflexion, tact et efficacité.  Sauf encore pour certains qui pensent qu’à leur époque où MOBUTU, conduisait les affaires de l’Etat au même titre que celles d’une porcherie, en nommant un Premier Ministre, sans pouvoir dans la composition du gouvernement… Raison pour laquelle, ils ne croient pas à la troisième République.

Mais un seul argument, nous permet d’avoir quelque chose sous la dent : l’équipe gouvernement doit être serrée car un gouvernement budgétivore ne répondrait pas aux principes de la bonne gouvernance car depuis et même avant départ de MOBUTU, les caisses de notre ETAT - Congo RDC - sont toujours vides.

Mais alors pour en finir, au vu de ce qui précède, que reprochez-vous à GIZENGA? Son âge? Etre vieux, est-il constitutif d’infraction ? Avoir collaboré avec LUMUMBA ? Travaillé avec notre Héros national, est-il un crime ? Ou encore pour avoir combattu MOBUTU ? C’est ce dernier point qui lui donne toute sa noblesse et lui confère un rôle clé à jouer dans nos nouvelles institutions de la troisième République.

LOLAMA M.A.

Juriste

Paris - FRANCE